Mack Beggs a disputé contre son gré les championnats de lutte dans la catégorie des filles, alors qu'il prend des hormones depuis deux ans. Après une saison de 52 matchs gagnants, un jeune garçon transgenre de 17 ans a remporté un championnat de lutte féminine au Texas. Une victoire entachée par les critiques de ceux qui considèrent que la testostérone qu'il prend pour « transitionner » de femme à homme lui ont donné un avantage injuste.
Mack Beggs (anciennement Mackenzie), qui prend ces hormones depuis 2015, a documenté et partagé les résultats de son utilisation de la testostérone sur les réseaux sociaux. Au fil de la saison, quelques entraîneurs et parents se sont inquiétés ce que leurs filles étaient défavorisées face à la force de Mack. Les discussions sont devenues de plus en plus tendues. Pourquoi, demandaient les autres lutteuses, endurer l’entrainement et les blessures à risque s'il n'y a aucune chance de victoire face à Mack Beggs ? Deux d’entres elles ont même déclaré forfait.
De fait, Mack Beggs aurait lui-même préféré lutter contre les garçons, mais la politique de l'État du Texas l’interdit : les étudiants doivent lutter dans la catégorie du sexe figurant sur leurs certificats de naissance. Sa victoire arrive à un moment crucial dans le débat sur le genre. La semaine dernière, l'administration Trump a annoncé la fin des protections fédérales qui permettaient aux étudiants transgenres d'utiliser les équipements (toilettes, vestiaires, etc.) en fonction de leur identité choisie, laissant les Etats et les académies déterminer leurs propres politiques.