La conception de ce qu’est un viol continue d’évoluer. Un homme de 47 ans, qui avait retiré son préservatif au cours du rapport contre la volonté de sa partenaire a été condamné pour viol par la Cour Suprême Fédérale suisse. C’est une première.
L’homme, un Français, avait rencontré la victime sur Tinder. Ils avaient initié leur rapport avec un préservatif, qu’il avait retiré le temps d’une fellation. Il a ensuite pénétré à nouveau sa partenaire, qui ne s’est rendue compte qu’il ne l’avait pas remis entre temps qu’à la fin de l'acte. Très inquiète, elle lui a demandé de faire un test, mais le Français a disparu de la circulation sans donner suite. S’en sont suivis pour la Suissesse quatre mois de traitement préventif, très lourd, contre le VIH. Voilà pour les détails. "Un plan cul entre adultes consentants avec accident de préservatif" a résumé l’avocat de l'accusé. La Cour a adopté une autre version.
"Si la plaignante s'était rendu compte que l'homme avait enlevé le préservatif, elle aurait refusé l'acte", a jugé le président, qui a donc assimilé le rapport sexuel à un viol. L’homme a été condamné à 12 mois de prison avec sursis. Il peut faire appel.