#1 Scroller les photos fitness
Ça commence par un geste anodin, comme cliquer sur un cliché “avant/après” ou scroller le hashtag #fitspo durant un moment de faiblesse. Puis, nous voilà envahies d'images de yogi, d'abdos fermes et de salles de gym en pleine saison de la raclette. Loin d'être une source de motivation, ce visionnage de clichés altère notre moral et notre estime personnelle, d'après une étude de l'Université australienne Flinders. Alors, on apprend à pratiquer le lâcher prise (à une dose raisonnable), et on se plonge dans Foutez-vous la paix de Fabrice Midal pour une lecture ultra-déculpabilisante.
#2 Faire la chasse aux spoilers
En mai dernier, Entertainment Weekly s'est attiré la fronde des fans sur Twitter. L'erreur du magazine ? Avoir révélé en couverture une partie de l'intrigue de Game of Thrones, quelques heures à peine après la diffusion de l'épisode aux Etats-Unis. Autant s'y faire : entre les médias qui cherchent les clics et les trolls en herbe, il est impossible aujourd'hui d'échapper aux spoilers. Alors, au lieu de déconnecter de Twitter le temps de rattraper son retard ou d'installer de multiples boucliers, on relativise les risques. Contrairement aux idées reçues, les spoilers ne gâchent pas le plaisir, mais permettent de mieux apprécier une histoire, affirme une étude de l'Université de Californie. Réalisation singulière, intrigue étoffée ou personnages percutants... La qualité d'une série repose bien plus que sur quelques twists !
#3 L’addiction aux filtres Snapchat
Ils nous donnent illico un teint de pêche, une allure féerique ou cartoonesque. On vous l'accorde, les filtres Snapchat apportent du second degré aux selfies, tout en cachant à merveille nos imperfections. D'où l'interminable déferlante de couronnes de fleurs et, surtout, d'ultra-populaires frimousses de chiens, qui abreuvent les Internets. Si encore les métamorphoses canines restaient cantonnées au réseau social… Mais, de Facebook à Instagram, en passant même par Twitter, aucun pan d'Internet n'y échappe. On ne regrette pas l'époque des duck face, mais un peu de variété ne ferait pas de mal en 2017.
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#4 Partager des articles sous le coup de l'émotion
Les hoax et autres thèses complotistes pullulent depuis toujours sur Internet, mais 2016 a vraiment été marquée par la prolifération des fake news outre-Atlantique (y compris par Trump lui-même). En décembre dernier, un Américain a ouvert le feu dans une pizzeria, après avoir lu sur la Toile que celle-ci abritait un réseau pédophile piloté par Hillary Clinton. Délirant, et pourtant, même en France, les fausses informations se propagent à la vitesse éclair. Un vent d'intox qui nous a fait entrer, selon l'Oxford dictionnary, dans l'ère de la “post-vérité“. Alors que la campagne électorale bat son plein dans nos contrées, vérifier ses sources avant de partager un article coup de poing n'a jamais paru aussi important.
#5 Céder à “l'oversharing”
Oui, même en 2017, certains partagent encore le moindre détail de leur vie sur les réseaux sociaux. Mettre en péril votre image, nourrir les géants d'Internet d'infos personnelles, agacer vos followers avec des photos quotidiennes d'avocado toasts… Les dangers de l'oversharing sont multiples. La preuve, même Kendall Jenner et Gigi Hadid ont décidé en fin d'année de faire un break Instagram. Plus que jamais, on opte pour le mystère et, si l'envie est trop forte, on se défoule plutôt dans les conversations de groupe. Ça tombe bien, Snapchat vient d'ajouter cette option, tandis que Facebook messenger permet désormais les chat vidéos avec 50 personnes.
#6 Se lancer dans le mannequin challenge
Tout a commencé par une vidéo pleine de coolitude, diffusée par des adolescents du lycée de Jacksonville en Floride. Il a suffi de cette pastille pour que tout le monde, de l'équipe d'Hillary Clinton à nos followers Instagram, se fige devant la caméra comme une statue de cire. Alors, oui, nous aussi on aime Black Beatles de Rae Sremmurd et voir Michelle Obama dans un ultime numéro d'autodérision. Mais ce genre de défi viral lasse très vite, même si votre pote Nicolas a imaginé des millions de variations (filmer son chat, rester immobile au milieu de la rame de métro, mettre une musique de Noël en fond). Le signe ultime qu'on est arrivé au bout de la tendance ? Même les astronautes d'Isis s'y mettent ! Et autant dire que c'est difficilement reproductible.