Mise à jour 28/12/2016 : Victoire pour Jacqueline Sauvage et tous ses soutiens. Condamnée à 10 ans de prison pour le meurtre de son mari violent, elle bénéficie ce mercredi 28 décembre 2016 de la grâce totale de François Hollande. Celle-ci met immédiatelement fin à sa détention. Le président de la République a déclaré que "sa place n'était plus aujourd'hui en prison mais auprès de sa famille". Une bonne nouvelle pour finir l'année 2016.
J'ai décidé d'accorder à Jacqueline Sauvage une remise gracieuse du reliquat de sa peine. Cette grâce met fin immédiatement à sa détention.
— François Hollande (@fhollande) 28 décembre 2016
Mise à jour du 24/11/2016 : Jacqueline Sauvage renonce à sa liberté conditionnelle. Condamnée pour le meurtre de son mari violent, elle renonce à se pourvoir en cassation après un deuxième refus à sa demande d'aménagement de peine. Ses avocates ont déclaré qu'elle était "épuisée par ce parcours judiciaire".
Mise à jour du 24/11/2016 : Véritable symbole des victimes de violences conjugales, Jacqueline Sauvage vient de perdre une bataille contre la justice. Condamnée à 10 ans de prison et partiellement graciée par le Président de la République, sa demande d'aménagement de peine a été rejetée par la cour d'appel de Paris ce jeudi 24 novembre 2016. C'était déjà le cas avec le premier refus de la part du tribunal d'application des peines de Melun, le 12 août dernier. Elle pourra cependant faire une nouvelle demande de libération conditionnelle.
Mise à jour du 01/02/2016 : La décision a été annoncée dimanche 31 janvier dernier. Après avoir rencontré ses filles à l’Elysée vendredi 29 janvier 2016, le Président de la République a décidé de gracier partiellement Jacqueline Sauvage, initialement condamnée à dix ans de réclusion criminelle pour le meurtre de son mari, en 2012. Le communiqué précise que c’est un geste humain : "Le Président de la République a voulu, face à une situation humaine exceptionnelle, rendre possible, dans les meilleurs délais, le retour de madame Sauvage auprès de sa famille, dans le respect de l’autorité judiciaire." Reconnue coupable le 3 décembre 2012 pour avoir tué son mari, qui la violentait depuis 47 ans, la sexagénaire bénéficie seulement d’une remise gracieuse de sa peine de 2 ans et 4 mois. Ses avocates expliquent, dans un communiqué, que Jacqueline Sauvage peut désormais demander la liberté conditionnelle : "En octroyant par décret le relèvement de sa peine de sûreté de cinq années, il a réduit sa peine de deux ans et quatre mois. Ce qui veut dire concrètement qu'il a fait sauter le verrou de la peine de sûreté et qu'il permet à Jacqueline Sauvage de pouvoir être accessible à une libération conditionnelle dès la mi-avril 2016". Cependant, cette décision n’effacera pas tout : "Cette condamnation sera inscrite ad vitam eternam dans son casier judiciaire", insiste l’avocat Etienne Noël.
Jacqueline Sauvage a vécu quarante sept ans d’enfer conjugal : violences, abus sexuels sur elle même et sur ses quatre enfants. En 2012, c’est la violence de trop : elle tire sur son mari et tue son bourreau. Fin du calvaire, début de la bataille judiciaire.
Le verdict en appel est tombé le 4 décembre et la légitime défense n’a pas été retenue, au prétexte que son acte n'était pas proportionné à la menace immédiate. Jacqueline Sauvage a été condamnée à dix ans de prison ferme. Après un mois d'appels, François Hollande a reçu aujourd'hui sa famille à l'Elysée.
En 2014, 134 femmes sont mortes sous les coups de leur conjoint.
Parce qu’elle était en danger de mort, et que c’est aussi un dysfonctionnement social qui a permis que son enfer dure si longtemps qu’une pétition a été lancée par Change.org pour demander la grâce présidentielle. A ce jour, 400 000 personnes l’ont signée, dont la maire de Paris Anne Hidalgo, l'humoriste Guy Bedos et l'ex-député européen Daniel Cohn-Bendit. Et nous aussi.