Depuis qu'elle a été nommée à la tête de la maison Dior en juillet dernier, Maria Grazia Chiuri ne cesse de mettre les femmes à l'honneur. Une initiative qu'elle renouvelle à travers sa première campagne pour la marque française. Le défilé printemps-été 2017 de la marque l'avait suggéré. Cette campagne initiatrice de l'ère Maria Grazia Chiuri pour Dior le confirme : être la première directrice artistique femme du 30, avenue Montaigne est un rôle que la créatrice italienne a décidé d'assumer pleinement. Après un show en septembre dernier placé sous le signe de la revendication, mêlant combattantes du bon goût, robes rêveuses et T-shirts militants (avec pour slogans "Diorevolution" et "We Should All Be Feminist"), l'ex responsable de la création chez Valentino a imaginé une campagne 100% féminine. Les égéries ? Le duo des sœurs Bell, composé des mannequins anglais Ruth, coupe courte et dégaine de tomboy travaillée, et May, cheveux longs et allure éthérée. Et pourtant, ces jumelles d'à peine vingt ans, qui ont déjà pris la pose ensemble ou séparément pour, dans le désordre, Saint Laurent, Topshop, Burberry, Alexander McQueen, Zara ou encore Forever 21, contournent habilement les clichés attendus dans cette campagne léchée. A Ruth et ses cheveux au ras du crâne les looks de femme fatale, entre robe fendue, top transparent et smoking hyper fit. A May et son air de petite poupée les silhouettes rock, les sneakers et les vestes en cuir écarlates.
Derrière l'objectif, on retrouve, sans surprise, une femme, la photographe française Brigitte Lacombe. Et elle ne sera pas la seule à capturer la collection printemps-été 2017 de la marque puisque, dans le cadre du projet "The Woman Behind The Lens", d'autres femmes seront invitées à immortaliser cette ligne. Une belle initiative, qui colle exactement à la vision de la mode de Maria Grazia Chiuri. La créatrice révélait d'ailleurs, à l'issue de son premier show pour Dior : "Je m’efforce d’être attentive au monde et de créer une mode qui ressemble aux femmes d’aujourd’hui. Une mode qui les accompagne dans leurs transformations, pour échapper aux catégories stéréotypées “masculin/féminin”, “jeune/moins jeune”, “raison/sentiment”, qui présentent, par ailleurs, des aspects complémentaires". Une vision que l'on partage, complètement.
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