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Noël 2016 : 6 albums à offrir à vos proches

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Vous manquez de pistes pour terminer vos cadeaux ? Noël est un excellent prétexte pour raviver la flamme mélomane de notre entourage, de la cousine branchée à la maman férue de chanson française. La preuve par six.

Pour le boy-friend amateur de rap : The Weeknd

Votre copain ne jure que par Kanye West et Jay-Z ? Faites le changer de disque en lui offrant le nouvel album de The Weeknd (photo ci-dessus), aka Abel Tesfaye. Depuis 2010, ce jeune Canadien parrainé par Drake sample aussi bien Siouxsie and The Banshees que France Gall dans le cadre d’un hip hop hyper malin et référentiel. Après un premier album plutôt indie (Kiss Land) puis l’usine à tubes qu’était Beauty Behind the Madness, paru en 2015, il creuse le sillon d’un rap ouvert à la pop sur Starboy. Bien nommé car il s’agit ici de s’entourer de personnalités tels que Daft Punk (“Starboy“, “I Feel It Coming“), Lana Del Rey (“Stargirl Interlude“) ou Kendrick Lamar (“Sidewalk“). A 26 ans, The Weeknd se taille la part du lion et cet album tantôt mélancolique, tantôt bling, nous émeut autant qu’il nous fait danser. Et si vous voulez vraiment lui faire très plaisir à Noël, rajoutez un billet pour sa date le 28 février au AccorHotel Arena de Paris.

The Weeknd, Starboy (Def Jam / Universal)

Pour la cousine branchée : le meilleur de Radio Nova

Plus de 100 titres répartis en 6 CD : décidément, l’année 2016 a été musicalement très riche. Fidèle à ses habitudes et à ses compilations éclectiques, Radio Nova nous a une nouvelle fois concocté une compilation rétrospective remplie de tubes peu entendus sur les ondes destinées au grand public. De l’électro avisée (“It Means I Love You“ de Jessy Lanza, “Space Angle“ de Bernard Fèvre), de la world music dans tous états (“Night and Day“ des Heliocentrics, “Omar Gatlato“ de Ahmed Malek), de l’indie pop tendance psyché (“Lying Has To Stop“ de Soft Hair, “Truth is Boring“ des Vanishing Twin), de la soul contemplative (“Ol’ fashioned Kiss“ d’Ala.Ni), de la belle chanson française (“Le mot juste“ de Bertrand Belin, “La rivière“ de O), du rock bariolé (“Paradise Now“ de The Liminanas, “Monde“ de Stranded Horse), du rap affirmé (“Fuck the Police“ de Jay Dilla, “MC“ de Big Red)… On aime tout, et la cousine en recherche de caution hipster devrait y trouver son bonheur.

Nova le Grand Mix 2016 (Nova Records)

Pour le père nostalgique des 70’s : un coffret beau comme Bowie

Le nombre de coffrets égrenant la musique des années 70 se multiplie à l’approche de Noël. On vous propose donc de trancher dans le vif et de choisir l’un des plus rentables et, aussi l’un des plus beaux. Après Five Years, qui retraçait les années 1969 à 1973 de David Bowie, voici le deuxième volet d’une série initiée par le label Parlophone : Who Can I Be Now ?, baptisé d’après la chanson éponyme de l’album Young Americans. Le sujet : la période dite “américaine“ du chanteur anglais, entre 1974 et 1976. Le sommaire : 12 CD, 13 vinyles et versions digitales de la totalité des enregistrements, studio et live, de ces deux années hautement prolifique. C’est-à-dire les albums Diamond Dogs (1974), Young Americans (1975) et Station to Station (1976), mais aussi deux albums live, une compilation de l’époque… et The Gouster, première version inédite de Young Americans. C’est le bijou de ce coffret : on découvre un Bowie enregistrant ses chansons soul à Philadelphie, plus lover crooner que jamais. Enfin, un livret de photos inédites rappelle le magnétisme du plus grand caméléon de la musique pop qu’était David Bowie.

David Bowie,Who Can I Be Now ?(Parlophone / Warner)

Pour la grande sœur romantique : des initiales B.B.

Fin septembre, lors du concert qui fêtait également la réouverture de la salle Pleyel, le chouchou de ces dames Benjamin Biolay recevait un disque d’or pour Palermo Hollywood.  Orchestration foisonnante, mélodies accrocheuses, voix de dandy : ce huitième album studio place sa pop sous influence argentine. En invités : Melvil Poupaud ou Chiara Mastroianni… En cette fin d’année, voici la réédition, qui propose un CD bonus riche de 7 titres. On y trouve quatre inédits, “C 62 !“, “Horse Song“, “El Masterchef“ et “J’attendrai“, duo avec Camélia Jordana, sans oublier un remix de “Miss Miss“ par The Shoes. Un portfolio accompagne la déjà très jolie pochette signée M/M : il s’agit de photos des coulisses des tout premiers concerts de la tournée, en juin dernier. La photographe n’est autre que la sensible Chiara Mastroianni en personne. Bref, de quoi faire venir le soleil sous le ciel froid de décembre.

Benjamin Biolay,Palermo Hollywood (Barclay / Universal)

Pour la mère adepte de chanson française : la compilation “Bleu Blanc Schnock“

Tous les samedis de 18h à 19h, le chanteur Alister et le journaliste Mathieu Alterman, activistes de la précieuse revue Schnock, s’enthousiasment derrière le micro pour des titres français vintage. Au programme, des pépites méconnues ou oubliées comme “Le Responsable“ de Jacques Dutronc, “Hélicoptère“ de Mireille Darc, “Rêver le nez en l'air“ de Françoise Hardy, “Poulailler’s Song“ d’Alain Souchon, “Macadam“ de Christophe, “Lady from Amsterdam“ de Catherine Deneuve, “On est tous des pédés“ de Georges Moustaki ou encore “Aussi belle qu’une balle“ de Taxi Girl. Qui a dit que la chanson françaiseétait trop sage ? Elle n’a pas la langue dans sa poche, et l’avait encore moins à une époque pas si lointaine ou le politiquement correct était laissé à l’entrée du studio. En résulte ce Bleu Blanc Schnock chic et choc, que Maman devrait écouter en boucle à Noël (et nous aussi).

Bleu Blanc Schnock(Ouï FM)

Pour le petit frère fan de heavy métal : le dernier grand cru de Metallica

Huit années se sont écoulées depuis le dernier album studio du groupe de métal le plus célèbre du monde – ou presque. Et pas moins de trois ans de sessions d’enregistrement ont été nécessaires à la confection de ce dixième album brut de décoffrage (pas de slow façon “Nothing Else Matters“ au programme.) Et ça en valait la peine, surtout si le petit frère aux cheveux longs et au T-shirt Iron Maiden est du genre peu sensible aux décibels. Pourtant, l’inspiration de Metallica semblait s’être tarie depuis son âge d’or, dans les années 90. Bonne nouvelle, le groupe est en grande forme et le fait entendre. Les riffs ne font pas dans la dentelle, la batterie martèle au maximum, le chant vocifère et le tout dure 77 minutes. Côté textes, mieux vaut ne pas trop les écouter si l’on veut préserver son esprit de Noël : nous sommes tous voués à une fin proche, c’est le chanteur James Hetfield qui nous l’annonce, avec son optimisme légendaire. Bref, du lourd pour tout fan de gros rock qui tâche.

Metallica, Hardwired… to Self-Destructed (Mercury/Universal)


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