#1 Commencer par des petits défis
L'idée : dans vos rêves les plus fous, vous fermez le clapet de votre boss psychorigide en une punchline (sous les regards médusés de l'assistance) ? En tout objectivité, il y a peu de chances que vous passiez de la collègue (trop) gentille à la Wonder Woman à la seule lecture de ce papier. Pour éviter les faux pas au bureau, ou les pétages de plombs au mauvais moment, on s'entraîne donc à s'affirmer petit à petit.
En pratique : se confronter à ses peurs en écoutant davantage la petite voix qui vous incite à la rébellion. Avant de s'attaquer aux situations les plus délicates, on commence par celles qui sont sans risques : dire “non” à ce copain qui vous appelle seulement pour demander un service, ou avouer votre ignorance quand vos amies cinéphiles discutent de ce réalisateur roumain génial dont vous n'avez jamais entendu parler. Chacune a un blocage, une situation qui l'angoisse, le tout est d'identifier ses craintes et d'apprendre à sortir de sa zone de confort pour éviter les schémas répétitifs.
#2 Oser faire sa place
L'idée : le manque d'assurance s'entend, se ressent et se voit. Il est rare qu'une personne pleine de confiance se planque au fond de la salle lors d'un meeting important. Alors au boulot, ne vous excusez pas d'être là, comme dirait cette chère Sheryl Sandberg.
En pratique : vous êtes déjà sortie d'une réunion avec un sentiment de frustration ? Certes, il n'est jamais trop tard pour prendre rendez-vous avec votre chef et partager vos idées. Mais ces moments de vie collectifs sont aussi l'occasion de forger votre place au sein de l'entreprise. Alors, on n'hésite pas à poser une question, faire des remarques et ne pas se laisser déstabiliser par “Monsieur je coupe la parole à tout le monde”. Sans un langage corporel adéquat, impossible de faire passer le bon message : alors on pose sa voix, on lève la tête et on soigne sa posture.
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#3 Ne pas avoir peur de passer pour une garce
L'idée : une working girl qui s'affirme est une hystérique, un homme qui défend sa position est dans son bon droit. D'après une étude (guère surprenante) publiée l’année dernières par l’Association de Psychologie Américaine, les femmes qui ont le malheur de se mettre en colère au travail sont punies, tandis que leurs comparses masculins sont récompensés pour un comportement similaire. Bref, attendez-vous à froisser quelques susceptibilités, même si vous gardez votre calme.
En pratique : on cherche à gagner le respect de ses collègues, plutôt que leur approbation. Alors fini les “désolée” à tout-va, ainsi que les stratégies d'évitement à la moindre trace de conflit ou de situation inconfortable. D'autant que réprimer ses émotions n'est pas spécialement un gage de gentillesse ni envers les autres, ni pour soi-même. Exprimer ses besoins et ouvrir le dialogue, au lieu de ruminer dans son coin, donne aussi l'opportunité à l'autre de corriger son comportement… Et vous évite de broyer du noir en rejouant des “et si…”
#4 Prendre des pincettes
L'idée : s'imposer au travail est une chose, mais encore faut-il le faire avec l'art et la manière. La frontière entre mise au point et règlement de comptes est parfois très mince.
En pratique : Benoit n'arrête pas de vous piquer vos stylos, votre plaid d'open space et vos idées ? On vous l'accorde, il a tout d'un fourbe cherchant à vous saboter, mais peut-être que son comportement est involontaire. Quoi qu'il arrive, optez pour la diplomatie en utilisant les fondements de la communication non-violente (qui n'a jamais aussi bien porté son nom) : commencer par des paroles flatteuses, s'exprimer à la première personne, et chercher une solution ensemble. Si Benoit réveille vraiment chez vous des instincts meurtriers, préparez cette conversation ou passez un coup de fil à un ami pour déverser votre colère sans risque.